Piratage audiovisuel : un manque à gagner estimé à 1,5 Md€ en 2023
Dans un contexte de bouleversements rapides dans le secteur audiovisuel, l'Arcom a actualisé son évaluation de l'impact de la consommation illicite de contenus audiovisuels et sportifs sur l'économie française et les finances publiques. Pour son bilan triennal, le régulateur publie 3 études :
-
Baromètre de la consommation des contenus culturels et sportifs dématérialisés ;
-
Étude d'impact socio-économique de la consommation illicite en ligne ;
En voici les principaux éléments :
-
En 2023, la consommation illicite a entraîné un manque à gagner de 1,5 Md€, représentant 12 % du marché légal ;
-
Le secteur audiovisuel a perdu 1,2 Md€, affectant les ventes physiques, la vidéo à la demande (VàD), la télévision payante et le cinéma en salle ;
-
Les contenus sportifs ont subi un manque à gagner de 290 M€, soit 15 % des recettes des plateformes et diffuseurs légaux ;
-
70 % des consommateurs de contenus audiovisuels illicites se disent prêts à se tourner vers l'offre légale, contre 53 % en 2019 ;
-
45 % des consommateurs de contenus sportifs illicites sont disposés à utiliser les services légaux existants, et 37 % le feraient si l'offre était plus attractive.
La consommation illicite de contenus audiovisuels et sportifs a également des conséquences négatives pour les finances publiques. En 2023, les transactions légales non réalisées ont entraîné un manque à gagner théorique en TVA pour l'État, estimé à 230 M€.
De plus, des cotisations sociales et patronales, ainsi que des impôts (impôt sur les sociétés, impôt sur le revenu), auraient été perçus grâce aux emplois supplémentaires créés si la consommation s'était reportée vers l'offre légale. Ce manque à gagner supplémentaire pour les finances publiques est estimé à environ 190 M€.