Prisons de haute sécurité : nouvelles précisions
Le 7 avril, le premier comité de pilotage interministériel sur la création des prisons de haute sécurité s'est tenu au ministère de la Justice, en présence de Gérald Darmanin, Bruno Retailleau et Yannick Neuder. Les ministres ont présenté les enjeux et l'organisation opérationnelle de ces nouveaux établissements pénitentiaires, soulignant la priorité de la lutte contre les organisations criminelles et le narcotrafic, qui nécessitent une réponse ferme.
Ce comité de pilotage fait suite à l'annonce de la mise en service de la première prison de haute sécurité à Vendin-le-Vieil le 31 juillet 2025, suivie de celle de Condé-sur-Sarthe à l'automne 2025. Ces établissements, conçus sur le modèle italien « 41 bis », disposent de cellules individuelles, de dispositifs de surveillance avancés et d'une architecture limitant les interactions entre détenus. Néanmoins, des travaux d'adaptation débuteront en avril pour une durée de trois mois afin de renforcer encore la sécurité au sein de ces établissements.
Un dispositif sécurisé et mutualisé pour les déplacements des détenus sera mis en place dès le début des travaux, avec des transfèrements temporaires pour désencombrer Vendin-le-Vieil. Les extractions judiciaires seront limitées au strict nécessaire, avec recours à la visioconférence pour les instructions de dossiers et des salles prévues pour les audiences sur site.
La prise en charge médicale sera adaptée pour limiter les mouvements des détenus dangereux, favorisant la téléconsultation et le recours à des intervenants spécialisés externes. Les détenus nécessitant des soins spécifiques pourront être transférés sous escorte sécurisée.
À partir de juillet 2025, l'équipe de Vendin-le-Vieil sera renforcée avec l'arrivée de nouveaux membres, tous formés spécifiquement pour gérer la criminalité organisée et prévenir le risque de corruption. Le nombre d'agents sera supérieur au nombre de détenus pour éviter les manœuvres d'intimidation et de corruption. Le service national du renseignement pénitentiaire (SNRP) sera également renforcé pour un suivi individualisé des détenus et un meilleur partage d'informations entre les services.
Ce dispositif vise à maximiser la sécurité des personnels et à augmenter leur capacité de réponse en cas de crise, tout en garantissant la sécurité et la réactivité des établissements de haute sécurité.